La Belle et la Bête : un film à la hauteur ?

Tout d’abord nous sommes désolés pour notre courte absence, statut d’étudiant oblige ! Il y a quelques semaines nous avons subit un retour en enfance imminent avec le film « La Belle et la Bête ». En effet, le 22 mars 2017, ce grand classique faisait un retour remarqué sur grand écran. Après de long mois de teasing, retour sur ce film enchanteur.

Encore une adaptation ?

La Belle et la Bête c’est 10 romans, 9 films, 5 dessins animés, 3 opéra, 3 séries, 3 comédies musicales, 1 télé-film, 1 ballet et 1 bande-dessinée soit 36 adaptations : rien que ça ! Née au XVIIIe siècle sous la plume de Gabrielle-Suzanne de Villeneuve, cette histoire est portée à l’écran en 2017 par Bill Condon. Revenons rapidement sur 2 adaptations cinématographiques de ce conte international.

La plus grande adaptation cinématographique de La Belle et la Bête à ce jour est celle de Jean Cocteau parue en 1946. Ce grand classique en noir et blanc a été très bien accueilli par le public, charmé par les costumes et autres effets spéciaux exceptionnels pour l’époque.

Plus récent, car parut en 2014, La Belle et la Bête façon Christophe Gans tient plus de l’aventure numérique que du conte intimiste. Pour ce qui est de notre avis, cette adaptation n’a pas été réellement à la hauteur. L’histoire était maussade par rapport à l’originale et les jeux d’acteur n’étaient que peu satisfaisants malgré des costumes et moyens numériques assez impressionnants, il faut bien le dire.

Alors cette promesse d’une nouvelle adaptation est-elle à la hauteur ? On pouvait s’attendre à une simple transposition du dessin animé en prise de vue réelle mais en 2h de film face à 1h30 pour le dessin animé, cela aurait été un peut pauvre. Le réalisateur a donc opté pour approfondir l’histoire des personnages. Ainsi, on en apprend plus sur la Belle et le prince ensorcelé lorsqu’ils étaient enfants. On en voit également plus sur la position de Belle au sein de son village.

De plus, le film Disney marque un nouveau tournant en déclarant ouvertement l’entrée de son premier personnage homosexuel : Le Fou, acolyte de Gaston, incarné ici par Josh Gad. Pour l’anecdote, en Russie, le député Vitaly Milonov a appelé le ministère de la Culture à interdire ce nouveau film. Il déclare :

« Ce film est la propagande flagrante et éhontée du péché et des relations sexuelles perverses »

Bref, les russes ont encore du chemin à faire au niveau de l’ouverture d’esprit…

Marine Le Pen au côté de Vitaly Milonov
Marine Le Pen aux côtés de Vitaly Milonov

Entre acteurs et chanteurs de talents

Le réalisateur américain a été malin et s’est payé le luxe d’offrir le premier rôle à Emma Watson. Rien de mieux pour faire parler de son film !

Comme le dit la chanson, on peut vraiment dire qu ce nom lui va comme un gant ! En effet, on se rappel que J.K Rowling confiait avoir choisit Emma Watson pour jouer le rôle d’Hermione dans son chef d’oeuvre Harry Potter, car c’était une personne très intelligente, déterminée et jolie. Et si nos très chères Emma, Hermione et Belle n’était en fait qu’une seule et même personne évoluant à différentes époques ?

En plus d’un indéniable talent d’actrice, on découvre à la Belle une nouvelle corde à son arc : le chant. C’est sans surprise que la jeune femme interprète les chansons de son propre rôle. Mais que ne sait-elle pas faire ?

Emma Watson s’est confiée sur son lien avec son nouvel univers cinématographique :

« Je l’ai regardé des milliers de fois quand j’étais petite ! Mes parents essayaient de me proposer autre chose, mais je revenais sans arrêt à La Belle et la bête. C’est un film à part pour moi car je suis née en France, j’y ai vécu cinq ans avant d’arriver en Angleterre en emportant ce film avec moi en guise de lien avec la France »

Pour ce qui est des autres acteurs, on retrouve Dan Stevens dans le rôle de la Bête, que l’on a pu croiser dans la peau de Lancelot dans La Nuit au Musée : le Secret des Pharaons, ou encore Luke Evans qui a joué dans plusieurs grosses productions comme Fast & Furious ainsi que Le Hobbit. On retrouve également des apparition de Gandalf (Ian Mackellen) et de notre très chère Nanny McPhee (Emma Thompson).

Une bande-son aux sonorités familières mais pas trop

On ne change pas les bonnes habitudes. En effet, le compositeur de ce nouveau film est le fameux Alan Menken, compositeur d’une grande partie des chansons du monde de Disney. Il nous a notamment fait voyager à Paris avec Le Bossu de Notre-Dame, en Orient avec Aladdin, sous l’océan avec La Petite Sirène ou encore en Grèce avec Hercule.

En plus d’Ariana Grande et John Legend qui interprètent la chanson incontournable « Beauty and the Beast », les acteurs prêtent leur voix pour cette bande originale, récompensée à l’époque par l’Oscar de la meilleure musique de film.

Les puristes regretteront sûrement les quelques modifications parolières mais cela sera vite oublié face aux nouvelles chansons qui viennent nourrir le film.

En effet, dans ce live action, de nouveaux titres ont été composés. On trouve entre autre « How Does a Moment Last Forever » interprétée par l’incontournable Céline Dion. Un casting sonore qui égale celui des acteurs, de quoi nous mettre l’eau à la bouche !

 Le saviez-vous ?

Ryan Gosling a été sollicité pour jouer le rôle de La Bête tandis qu’Emma Watson a été sollicité pour jouer Mia dans La La Land. Un méli-mélo face auquel les acteurs on dût faire leur choix. On connaît la suite.
Un frenchie se cache parmit le casting américain. Il s’agit d’Alexis Loizon qui a déjà participé à de nombreuses comédies musicales telles que Footloose ou encore West Side Story.
L’Ecossais, Ewan McGregor, a eu beaucoup de mal à préter l’accent français à son personnage Lumière et ce, malgré le fait que sa propre femme soit française.
27 décors différents ont été nécessaires pour le film qui a été majoritairement tourné en prises de vues réelles. L’équipe a par ailleurs tout de même eu recours à l’animation et aux images de synthèse mais les environnements réalistes ont été privilégiés.
Tout comme dans les dessins animé, Bill Codon a tenu à dissimuler des clins d’oeil aux autres Disney comme par exemple avec les armoiries du château de la Bête qui représentent un lion et un sanglier, écho au dessin animé Le Roi Lion.

Notre avis

Ce film est un succès, une très belle réalisation qui ne déçoit pas contrairement à ce qu’on aurait pu en attendre face au classique dessin animé. En effet, comment ne pas comparer cette adaptation au dessin animé Disney ? C’est d’ailleurs ce que beaucoup ont fait rien qu’avec la bande-annonce, avant même la sortie du film.

On salue également l’arrivée de nouvelles chansons qui nous plongent encore plus dans l’univers des personnages et qui souligne leur ressentit. Le petit bémol personnel serait le changement des paroles de certaines des chansons.

Les effets spéciaux ne nous font que plus voyager dans le monde enchanté de La Belle et La Bête avec la modélisations des décors, de la création de la robe de bal ou encore la merveilleuse rose sous verre.

Les réalisateurs ne comptent pas s’arrêter là, la tradition d’adaptation des contes se poursuit car on attend d’ici 2018 Mulan ou encore Le Retour de Mary Poppins. A nous de juger.

Article rédigé par Gwladys GURTLER

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