Pirates des caraïbes 5 : La vengeance de Salazar

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Cela fait maintenant 6 ans que ce cher Jack Sparrow ne nous a pas embarqué dans sa folie. Le voici de retour sur grand écran depuis le 24 mai 2017 dans le 5ème opus de la saga Pirates des Caraïbes avec « La vengeance de Salazar ». Alors est-ce que notre cher Jack est toujours en forme ?

Un retour aux sources

Réalisé par Joachim Ronning et Espen Sandberg, ce nouvel opus est marqué par le retour de bon nombre de personnages cultes comme William Turner interprété par Orlando Bloom ou encore Barbossa joué par Geoffrey Rush sans oublier notre incontournable Jack Sparrow qui colle à la peau de Johnny Depp, toujours accompagné de son équipage. Exit Pénélope Cruz et retour aux sources !

On découvre Brenton Thwaites – connue notamment pour son rôle dans The Giver – sous les traits d’Henry Turner, fils de William Turner et Elisabeth Swan, nos héros de la première trilogie. Mais que serait un Turner sans sa belle ? Kaya Scodelario – révélée par le film Le Labyrinthe – se glisse dans la peau de Carina Smyth, orpheline et astronome. L’une est à la recherche de son père qui lui à laissé un unique carnet avant de la déposer à l’orphelinat, et l’autre cherche à libérer son père de sa malédiction qui le lie au Hollandais Volant. Ces deux là nous rappellent étrangement le tout premier couple de l’histoire. Un jeune homme déterminé au cœur tendre et une jeune femme aussi brillante que rebelle, tout est présent pour débuter la nouvelle romance de la saga.

Brenton Thwaites et Kaya Scodelario

Mais qu’en est-il de Jack ? Marqué par les années, les temps sont durs pour le pirate qui jongle entre beuverie et piraterie malchanceuse. Mais ce cher capitaine n’est pas au bout de ses peines quand il se retrouve face à son vieil ennemi – et oui, encore un – le capitaine Salazar, interprété par Javier Bardem. Accompagné de son équipage fantôme échappé du Triangle des Bermudes, ils se lancent à la poursuite du pirate amateur de rhum et de ses compagnons. Sur son minable rafiot, Black Pearl en poche – on vous rappelle que ce dernier à été enfermé dans une bouteille lors du dernier périple de Jack – il part alors à la recherche du légendaire Trident de Poséidon pour défier le capitaine maudit. On en apprend également un peu plus sur les débuts du Capitaine Sparrow avec Anthony De La Torre dans le rôle du jeune Jack.

La volonté des réalisateurs de revenir à la période d’or de Pirates des Caraïbes est également marquée par une similitude entre le Capitaine Salzar et Davy Jones. En effet, les deux personnages sont victimes d’une malédiction qui les condamne à voguer en mer sans possibilité de frôler la terre.

Le cocktail qui marche est de retour ! Des scènes d’action époustouflantes rythment le film dès les premières secondes avec le cambriolage d’une banque qui ne se passe pas vraiment comme prévu. L’humour est toujours au rendez-vous avec des scènes parfois WTF comme celle du mariage loufoque de Jack. Sans oublier ce petit soupçon de nostalgie qui nous réconcilie avec la saga.

Un invité surprise fait également son apparition. Paul McCartney interprète l’oncle de Jack. Un petit rôle certes, mais qui attise la curiosité de certains.

Parlons peu, parlons post prod’

Incroyable mais vrai, plus de 2000 effets visuels principalement signés par le studio MPC ont été réalisés pour ce nouveau volet, et ça n’a pas été simple d’après le superviseur des effets visuels, Gary Brozenich :

“La grande difficulté, c’était le tracking. Il fallait que l’effet soit calé à la perfection sur parfois quinze personnages en même temps ! Pendant la préparation, nous avons essayé plusieurs techniques pour trouver une solution, et finalement, nous les avons toutes combinées. Pour Salazar, j’ai beaucoup parlé avec les réalisateurs parce qu’il fallait créer des effets qui rendaient le personnage cool et intéressant à voir, mais sans jamais prendre le dessus sur le jeu d’acteur de Javier. Un exercice très délicat…” 

Javier Bardem a tourné ses scènes avec l’arrière de la tête recouvert de tissu vert afin de « gommer » les parties non désirées et les remplacer par un élément 3D. Des trackers, ces puces collées sur le visage afin d’ajouter les effets tout en conservant le réalisme, ont également été utilisés. Les vrais cheveux de l’acteur ont été remplacés par des cheveux réalisés en simulation dynamique, ce qui permet de se rapprocher d’une texture voulue. Ici, des cheveux flottant dans l’eau. Pour les mouvements de la chevelure, le logiciel de simulation de poils développé par MPC, Furtility, a été utilisé.

Tout comme Salazar, le reste de l’équipage fantôme a eut droit au tissu vert et autres modélisations 3D. Pour faciliter l’intégration des effets aux prises de vues réelles, les acteurs ne portaient que le haut de leur costume. La moitié inférieure était de toute façon destinée à être créée en numérique afin de représenter les vêtements flottant comme s’ils étaient sous l’eau. Comme le haut du costume était en général assez ajusté, il était beaucoup moins affecté.

« Plan par plan, nous avons essayé de garder autant de parties réelles des costumes que possible, mais finalement, il a fallu toujours les refaire à 95%. Il n’y a que dans les gros plans où le costume est réel, en général. Dans certains cas, les personnages sont complètement animés par ordinateur, et nous avons simplement intégré le visage des acteurs. C’est le cas par exemple pour le plan où l’équipage court vers la plage. », déclare Gary Brozenich.

Pour ce qui est des simulations aquatiques, l’équipe a utilisé 3 logiciels pour obtenir un résultat des plus réaliste. Un sillage généré dans Flowline, des gerbes d’eau créées dans Houdini, et parfois même, une simulation dans Houdini pour animer une géométrie dans Bifrost.

Le moment le plus impressionnant niveau post-production, reste sûrement la séquence où l’océan s’ouvre littéralement en deux avec les héros qui se retrouvent au fond, au sec, entourés par d’immenses murailles liquides. Une sorte de traversée de la mer Rouge des Dix Commandements revisitée. En studio, les acteurs ont été filmés sur un décor qui représentait le fond de l’océan. Le sol réel a été prolongé à l’aide d’extensions numériques, puis la muraille liquide a été ajoutée autour. L’équipe a donc ajouté des dizaines de couches de « textures » pour ancrer la scène dans le monde réel : projections de gouttes d’eau, vapeur d’eau dans l’atmosphère…

“ À l’arrivée, nous avons combiné tellement de technologies différentes que je serais bien incapable d’identifier quel logiciel a créé quoi dans un plan donné…”, précise Gary Brozenich.

Mais comme rien n’est parfait, nous avons décelé un léger faux raccord. L’avez vous remarqué ? Il s’agit de la scène de la gifle. En effet, Henry s’approche pour embrasser sa belle. Il est donc censé être à seulement quelques centimètre de la jeune femme. Mais lorsqu’elle lui assigne cette gifle, il est alors à plusieurs mètre. Eh oui, notre œil de lynx a encore frappé, désolé. Mais bon ce n’est qu’un détail.

Une scène post-générique qui pose des questions

Malgré les dires de Disney, la saga ne semble pas vouloir s’arrêter là. En effet, vous qui êtes partis avant la fin du générique, avant que les lumières de la salle ne se rallument complètement, et bien vous avez manqué quelque chose ! Une scène post-générique était en effet cachée après ce long – très long – générique de fin. On y voit Elisabeth et William dans un lit. Will croit à un rêve en voyant une pince de crabe mais la caméra descend au pied du lit où se trouvent des coquillages et de l’eau.. rêve ou non, quelque chose se trame, ce qui annonce un probable nouvel opus pour la saga.

Serait-ce le retour probable de Davy Jones ? Censé être mort de la main de Will, les malédictions sont toutes censées être rompues mais s’il est bien de retour, il a l’air d’être resté sous une forme de mollusque… pourquoi ? Peut-être que le Hollandais Volant à définitivement besoin d’un capitaine pour emmener les marins morts en mer…

Bref, ce reboot de la saga reste prenant malgré la sensation de revivre le premier film malgré une fin beaucoup trop clichée. Alors si vous aviez peur d’être déçus vous pouvez y aller sans crainte. Toujours ponctué d’humour et d’effets spéciaux poignants, la saga Pirates des Caraïbes n’est pas prête de s’arrêter. Certes, ce ne sera pas le film de l’année mais qu’est-ce que ça fait du bien de replonger dans les aventures de Jack et ses compagnons !

Article rédigé par Gwladys GURTLER

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